8 mars : Journée internationale de lutte pour les droits des femmes

, par Commission Femmes

Partout dans le monde les femmes luttent pour leur liberté, leur émancipation et l’égalité : le droit d’aller à l’école, le droit de choisir leur compagnon ou leur compagne, le droit de travailler, le droit à un vrai salaire et le droit d’en disposer, le droit de ne pas subir des oppressions ancrées dans des croyances religieuses, le droit de ne pas subir de mutilation sexuelle, le droit de voter, le droit à disposer de leur corps, d’avorter… Autant de droits souvent acquis de haute lutte et sans cesse remis en cause !
Depuis plus de 100 ans, une journée de lutte internationale a été décidée tous les 8 mars partout dans le monde. Historiquement la journée du 8 mars est une journée de lutte pour les droits des femmes, et si nous luttons au quotidien pour ces droits, il est nécessaire de ne pas oublier celles qui ont lutté avant nous. Donc non, le 8 mars n’est pas "la journée de LA femme" mais une « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » !

Dans un contexte où les intégrismes religieux s’affirment de nouveau, où les censeurs sont largement de retour, où les droits comme l’IVG sont attaqués en Espagne, aux États-Unis ou en France où son remboursement a été remis en cause par certains députés l’année dernière ;
Dans un contexte où le vote du projet de loi sur l’égalité femmes-hommes donne lieu à l’Assemblée à des débats agressifs entre député-e-s ; où “l’ABCD de l’égalité” promu dans les écoles déchaîne les passions et donne lieu aux rumeurs les plus extravagantes au point que certains parents boycottent l’école_ ;
Dans un contexte où les femmes subissent toujours plus de discriminations au travail : moins payées, victimes du plafond de verre, davantage au chômage, davantage victimes des temps partiels et des retraites amputées ;
Dans un contexte où les violences faites aux femmes perdurent, qu’elles soient physiques ou morales, et où les débats sur la prostitution véhiculent parfois les pires stéréotypes…
Dans un contexte où les propos et les images sexistes ne cessent d’affluer, _où les stéréotypes de genre sont enracinés dans les pratiques du quotidien, où des publicités et des fictions toujours plus agressives façonnent et renforcent les propos les plus machistes, où les filles, les femmes doivent toujours en faire plus pour exister, où elles doivent se battre contre des représentations souvent dégradantes et contre les insultes sexistes banalisées ;

Il est urgent d’affirmer le droit de toutes les femmes à vivre sans être méprisées, disqualifiées, exclues, rabaissées, niées, violentées, insultées…

Il faut continuer de lutter pour de nouvelles avancées émancipatrices, contre tous les obscurantismes et contre le système patriarcal,

Le rassemblement est à l’appel du collectif d’égal à égales, collectif angevin de lutte féministe, antisexiste, anti-homophobie, composé d’individu-e-s et d’organisations associatives, politiques et syndicales (Alternative Libertaire 49, Collectif Émancipation, Europe Écologie-Les Verts, FSU, Ligue des Droits de l’Homme, Nouveau Parti Anticapitaliste , Parti Communiste Français, Planning Familial, Quazar (centre Lesbien, Gay, Bi, Trans d’Angers), Solidaires49) - Pour contacter le collectif : feminisme49@gmail.com /www.degalaegales.blogspot.com www.facebook.com/egal.a.egales Twitter @degalaegales

Tract 8 mars D’égal à égales

Appel pour un 8 mars féministe et syndical

Le 13 Février 2014

Les luttes des femmes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais aujourd’hui cette égalité est loin d’être effective dans une société qui reste encore dominée par le système patriarcal. Certains droits se trouvent même remis en cause, notamment du fait des politiques d’austérité. La montée de l’extrême-droite et des extrémismes religieux constitue un danger supplémentaire de régression pour les femmes.

La journée du 8 mars, qui célèbre l’histoire de ces luttes, est plus qu’un symbole. C’est la journée internationale de luttes pour les droits des femmes du monde entier. Ce n’est pas la journée de « la » femme, comme les médias se complaisent à le répéter. Il n’y a pas une femme, mais des femmes, toutes différentes, qui luttent jour après jour, année après année. Nous refusons la récupération de cette journée à des fins commerciales, avec des messages publicitaires proposant de la « fêter » par un cadeau ou une distribution de fleurs sur le lieu de travail… sans doute pour mieux faire oublier, le reste de l’année, l’ampleur des inégalités qui restent à combattre. Les femmes sont touchées par les inégalités de salaire et de retraite, par le temps partiel subi, la précarité, elles sont majoritairement en charge des tâches domestiques et familiales, minoritaires dans les postes de responsabilité politique ou économique. Elles sont trop souvent victimes de multiples formes de violences : viols, violences conjugales, agressions racistes de femmes immigrées, violences sexistes au travail, lesbophobie, prostitution…

Le 8 mars ne doit pas être une journée sans lendemain. Plus que jamais, il doit s’inscrire dans une dynamique de mobilisations, de luttes et de revendications des femmes, ici et partout dans le monde, pour faire reculer le système patriarcal et obtenir l’égalité, aussi bien au travail, dans la famille que dans la société toute entière !

Il s’agit donc de faire du 8 mars une journée de mobilisation avec toutes les formes d’action permettant aux femmes de s’y impliquer : manifestations, rassemblements festifs, actions symboliques, et des actions de grèves lorsque c’est possible.
Des actions contre les inégalités au sein de la famille (travail domestique,prise en charge de l’éducation, des soins aux enfants et aux proches,...).
Des actions solidaires avec toutes les femmes victimes de violences sexistes et lesbophobes.
Des actions solidaires avec les femmes du monde entier, pour le respect des droits de toutes et l’accès à l’égalité.
Des actions visibles dans la rue afin de montrer que nos combats visent à changer la société toute entière.
Et des grèves au travail, quand le contexte s’y prête, contre les inégalités de salaires et d’emplois, contre le plafond de verre et la précarité...

Sur la base de ce texte, les signataires appellent à renforcer ou à créer partout des collectifs unitaires pour préparer ensemble un 8 mars 2014 de luttes, syndical et féministe.

Union syndicale Solidaires – FSU – UNEF –
ATTAC – Marche mondiale des femmes – Planning Familial Ile de France…

Tract de SUD Education sur la grève du 8 mars
Tract de SUD PTT sur la grève du 8 mars
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