Grève à Ouest-France le 18 février !
Négociations salariales : Les journalistes dans la grève unitaire !
Les patrons de la presse quotidienne régionale ne veulent plus d’une politique salariale décidée au niveau de la branche, qui profite à tous les salariés. L’échec de la dernière réunion de négociation a amené l’intersyndicale à confirmer son appel à cesser le travail ce vendredi 18 février. Les journalistes doivent être partie-prenante de ce mouvement.
Sous la pression des actionnaires les plus radicaux des groupes de presse, le Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) n’en démord pas : il refuse d’appliquer l’augmentation négociée au niveau national sur les salaires réels, comme cela se faisait depuis plus de 15 ans. Et veut la réserver à la part des rémunérations correspondant à la
grille nationale.
À Ouest-France, où il existe une grille « maison » supérieure aux barèmes nationaux, le taux d’augmentation s’en trouverait donc sensiblement affaibli.
Ce raidissement patronal survient au pire moment : après deux années de « vache maigre » sur les salaires ; en pleine période de redressement économique confirmé par les résultats de 2010 ; et alors que les efforts demandés aux salariés n’ont jamais été aussi lourds et la charge de travail aussi élevée.
Surtout, le SPQR veut s’affranchir de règles qu’il avait lui-même adoptées, et par là casser la dynamique de branche pour traiter la question des salaires directement dans les entreprises où, en de nombreux endroits, le rapport de force lui est plus favorable.
L’ensemble des organisations syndicales refusent ce mauvais coup porté à la négociation de la branche, qui reste le plus protecteur pour les salariés. Elles en appellent à la solidarité la plus grande au sein des entreprises de la PQR, pour refuser les propositions isolées faites par certaines directions et imposer le maintien d’une politique salariale définie au niveau national et basée sur les salaires réels.
À Ouest-France, comme dans les autres titres de la PQR, le SNJ, la CGT, la CFDT, la CGC appellent ensemble les salariés à cesser le travail ce vendredi 18, pour une non-parution du journal daté du 19 février. Les journalistes ne sont pas seuls concernés, mais leur intérêt bien compris est d’être partie prenante le plus largement possible au mouvement.
Pour rester forts demain, montrons-nous déterminés dès aujourd’hui.