Macron écrit aux français-es... Pour que rien ne change dans la politique du gouvernement
Pour le « débat national », Macron met une condition : N’accepter aucune forme de violence, en considérant que la France est une nation des plus fraternelles et des plus égalitaires.
Or, l’accroissement des inégalités subies par un nombre toujours plus grand de personnes est une violence chronique, autrement plus grande et au cœur de la crise sociale et écologique.
Macron rappelle sa détermination à mettre en œuvre son projet alors que celui-ci est à l’origine de la crise sociale et démocratique actuelle. Dans ses vœux pour 2019, il a d’ailleurs insisté sur ses prochaines priorités : les retraites, l’assurance chômage…
Les mesures fiscales mises en œuvre privilégient les plus riches et confortent les politiques menées depuis de nombreuses années en direction des grandes entreprises : casse des droits des travailleurs.euses, sanctions accrues contre les chômeur.euses, transfert des cotisations sociales vers le budget de l’Etat, facilité pour distribuer des dividendes aux actionnaires au détriment des salaires…
Quelle crédibilité pouvons-nous dès lors accorder au dispositif du « grand débat » ?
Les préoccupations des français.es sont connues. Il s’agit de répondre par des actes à l’urgence sociale et climatique et non pas de palabrer pendant des mois pour noyer le poisson. Nous ne nous laisserons pas non plus abuser par des débats sur l’immigration ou la laïcité qui visent uniquement à détourner ceux et celles qui travaillent et sont dans la rue depuis plusieurs mois, des questions qu’ils et elles ont soulevées.
Nous avons besoin d’une transformation en profondeur de la société par :
L’augmentation des salaires pour un autre partage des richesses : Solidaires revendique un salaire minimum à 1700€ net ainsi que le relèvement des minima sociaux, une augmentation immédiate de 400€ pour tous-tes, aucun revenu en-dessous du seuil de pauvreté.
Une réforme fiscale redistributive et tournée vers l’intérêt général ayant pour objectif le financement de la transformation sociale et écologique. Pour cela l’argent ne manque pas : l’évasion et la fraude fiscale, 60 à 100Mds€ par an ; l’ISF et la flat tax, 4mMds € chacun ; CICE et sa transformation, d’un coût de 40 Mds€ en 2019 au profit des entreprises et reversé en majorité aux actionnaires au détriment de l’emploi des salaires…
Des services publics, basés sur la proximité, dotés des moyens tant humains que financiers suffisants qui leur permettent de remplir leurs missions au service de la population dans tous les territoires urbains, ruraux comme dans les quartiers populaires. Cela implique bien entendu l’arrêt immédiat des réformes et de toutes les fermetures de services publics.
Pour l’égalité des droits pour toutes et tous au travail et dans la société en général.
Pour de vraies mesures contre les discriminations, aucun.e travailleur.euse n’est illégal.e, aucun-e travailleur-euse n’est inégal-e.
La transition écologique pour une autre société fondée sur le respect de l’environnement et des droits humains. Dans l’immédiat, des mesures fortes et rapides qui s’attaquent au système pollueur pour enclencher la transition écologique.
La mobilisation des gilets jaunes pour plus de justice fiscale, sociale et écologique reste plus que jamais légitime. Le pouvoir en place doit renoncer à sa politique de casse des droits sociaux et de la solidarité.
Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif serait le lieu idéal pour se réaliser, porter ses valeurs, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir, en dehors et au-delà de rapports hiérarchiques et marchands. Mais dans la réalité, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs.
La diversité des statuts qu’on y retrouve (bénévoles, volontaires, salariés, administrateurs, stagiaires...) brouille les frontières entre salariat et travail gratuit, faisant du monde associatif le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’État la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes et des moyens dont disposait auparavant le service public... et dont dispose aujourd’hui le secteur privé marchand.
Quelles sont les conséquences de ces nouvelles règles du jeu sur les conditions de travail dans le monde associatif ? Quelles concessions les associations ont-elles faites pour maintenir leurs activités ? Ont-elles encore les moyens de constituer une alternative au secteur marchand ? Quelles marges de manœuvre sont les nôtres aujourd’hui pour mêler « vocation professionnelle » et « salariat digne » ?
A partir de leur expérience dans le monde associatif, Pauline et Yohann racontent leur attachement et leurs désillusions sur un secteur pris dans de nombreuses contradictions, où « défendre des droits et des valeurs » rime avec « déroger aux droits des travailleurs. »
Samedi 18 mai 19h pile à l’Étincelle (56 bd du Doyenné - 49100 Angers)
La semaine sanglante, la création de la CGT révolutionnaire des début, la catastrophe de la mine de Courrière, la grande petite peur de 1906, le midi rouge, la journée des 8 heures, le front populaire... Des épisodes qui ont construits peu à peu les conquêtes sociales et qui ont tous été traversés par une idée qui, à l’époque, opposait Jean Jaurès et Emile Pouget : La grève générale.
A partir d’archives très peu connues, les historiens Miguel Chueca et Charles Jaquier (chargé de la collection Mémoires sociales aux Editions Agone) racontent l’histoire des luttes syndicales, à travers les idées et les actes qui ont marqué cet âge d’or et ont abouti aux conquêtes sociales qui fondent le monde du travail d’aujourd’hui.
Mardi 30 avril 2019 - 20h
dans une salle au sous-sol de la bourse du travail
Une petite bouffe à partager est prévue après la projection. Camarade, ramène un truc à boire et à manger !
Pour gagner la grève des cheminots a besoin de soutien
Affiche SUD-Rail appelant au soutien de la grève des cheminots avec le lien de la caisse de grève qui a été ouverte en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Emplois aidés Un plan social national et dans le département ?
Réunion publique
Mercredi 11 octobre
18 h 30 - Centre Jacques Tati
Salarié.e.s et bénévoles nous devons nous organiser pour réagir sur notre territoire
Conférence-présentation du livre Trop Classe ! par son auteure Véronique Decker. Co-organisation : Les Nuits Bleues, SUD Éducation 49, Classe Buissonière (blog rouge et noir du secteur éducatif d’Alternative Libertaire)
Enseigner dans le 9-3 De Zébulon à Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et Mélisa, N’Gwouhouno ou Yvette… du syndicat à la pédagogie de la « gaufre », des Roms à la maman sur le toit, Véronique Decker, enseignante et directrice d’école Freinet à Bobigny (Seine-Saint-Denis), éclaire par petites touches le quotidien d’une école de « banlieue ». Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élèves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat… social. Loin du déclinisme d’« intellectuels » pérorant sur l’école, des ségrégations institutionnelles ou du libéralisme et de sa fabrique de l’impuissance, c’est une autre école, en rires, en partages, en colères, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur… » De l’autre côté du périph. Trop classe !
L’auteure « Je m’appelle Véronique Decker. Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d’une école élémentaire à Bobigny : l’école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l’intérêt d’être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l’expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire. »
Voir Véronique Decker était l’invitée de l’émission Des mots de minuit du 7 avril 2016 (numéro 533) sur France Télévision : culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit