30 mars 2017Le mot du jeudi en PDF, C’EST ICI !
Communiqué de presse de SUD éducation Guyane du 28 mars
GUYANE : grève générale
La Guyane, plus grand département français
cumule :
•plus de 3000 enfants de 3 à 16 ans non scolarisés.
•plus d’un tiers de jeunes en situation d’illétrisme
•45% de chômeuses et chômeurs chez les moins de 25 ans (INSEE)
Cet abandon de la jeunesse comme de la population par les institutions a conduit à un mouvement social d’ampleur qui en quelques jours a déclenché la grève générale.
SUD Éducation Guyane s’est joint au mouvement dès son origine et s’investit sur le terrain des luttes (tenue des piquets, soutien logistique, participation à la construction des revendications).
Voici la plate-forme de revendications pour l’éducation portée par les syndicats :
1. Infrastructures scolaires : plan de construction de 5 lycées (Maripasoula,Macouria, Saint-Georges, Matoury, Saint-Laurent) 10 collèges et 500 classes de primaire en utilisant les matériaux locaux.
Gratuité des transports scolaires et de la restauration en favorisant les produits locaux, fourniture de matériel pédagogique pour tous les élèves.
2.Politique académique : Valider le principe de la mise en place d’une politique académique adaptée avec l’introduction officielle dès la rentrée prochaine de l’étude des langues maternelles, de l’histoire-géographie du
territoire, des sciences en s’appuyant sur les structures technologiques, derecherche et de l’environnement naturel guyanais.
Mise en place d’un projet académique sur 5 ans avec gouvernance stable et au fait des réalités guyanaises.
CDIsation des contractuels et embauche de 400 ILM (Intervenants en Langues Maternelles).
Ouverture de filières en relation avec le développement (biodiversité, or, spatial, eau, sciences du vivant et du sol, langues...)
3. Université : Construction du pôle de Saint-Laurent, création de 20 postes,
versement automatique de la taxe professionnelle du CSG (Centre Spatial Guyanais) pour la formation continue. Ouverture et stabilisation de filières
en relation avec le développement.
4.Désenclavement, construction de la route de Bélizon à Maripasoula pour l’accès de tous les élèves (écoliers, collégiens, lycéens et étudiants) à
l’éducation. Elle s’intègre à la plateforme unitaire inter-catégorielle qui est cours d’élaboration.
SUD Éducation Guyane demande à tous les syndicats SUD Education de soutenir, de relayer et de participer à l’amplification du mouvement actuel !
Laïcité : l’éducation n’est pas une marchandise
Pas de banquier-e dans nos classes !
L’opération nationale « J’invite un banquier dans
ma classe » est initiée par la Fédération Bancaire
Française dans le cadre de la Semaine européenne de l’argent », avec le soutien de
l’Éducation nationale. Elle vise à placer des
élèves de CM1 ou CM2 « dans des situations de la vie où ils doivent faire des choix concernant l’argent et leurs premiers achats. » Il s’agirait donc, pour eux, via un jeu d’éducation financière,de donner à l’élève « les clés d’une maîtrise responsable de son budget ».
SUD éducation vous invite pour sa part à participer à l’opération « Je n’invite pas de banquier-e dans ma classe »... Nous nous indignons que l’on puisse parler de « budget » qu’il faudrait «
maîtriser » pour des enfants de 9
à 11 ans. Et que feront les enfants qui n’ont pas de «
budget » ? Seront-ils et elles « hors jeu » ?
Le Ministère de l’éducation nationale dévoie une nouvelle fois le service public d’éducation et l’instrumentalise au profit d’intérêts privés. On réduit
ainsi les jeunes élèves à des consommateurs et consommatrices en puissance, manipulables à merci puisqu’il est question de diriger leurs choix
concernant leur argent par le biais d’une activité dite «
ludo-pédagogique ».
5 bonnes raisons d’adhérer à SUD Éducation :
http://www.sudeducation.org/Face-
aux-attaques-renforcons-le.html
le bulletin d’adhésion : ICI
Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif serait le lieu idéal pour se réaliser, porter ses valeurs, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir, en dehors et au-delà de rapports hiérarchiques et marchands. Mais dans la réalité, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs.
La diversité des statuts qu’on y retrouve (bénévoles, volontaires, salariés, administrateurs, stagiaires...) brouille les frontières entre salariat et travail gratuit, faisant du monde associatif le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’État la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes et des moyens dont disposait auparavant le service public... et dont dispose aujourd’hui le secteur privé marchand.
Quelles sont les conséquences de ces nouvelles règles du jeu sur les conditions de travail dans le monde associatif ? Quelles concessions les associations ont-elles faites pour maintenir leurs activités ? Ont-elles encore les moyens de constituer une alternative au secteur marchand ? Quelles marges de manœuvre sont les nôtres aujourd’hui pour mêler « vocation professionnelle » et « salariat digne » ?
A partir de leur expérience dans le monde associatif, Pauline et Yohann racontent leur attachement et leurs désillusions sur un secteur pris dans de nombreuses contradictions, où « défendre des droits et des valeurs » rime avec « déroger aux droits des travailleurs. »
Samedi 18 mai 19h pile à l’Étincelle (56 bd du Doyenné - 49100 Angers)
La semaine sanglante, la création de la CGT révolutionnaire des début, la catastrophe de la mine de Courrière, la grande petite peur de 1906, le midi rouge, la journée des 8 heures, le front populaire... Des épisodes qui ont construits peu à peu les conquêtes sociales et qui ont tous été traversés par une idée qui, à l’époque, opposait Jean Jaurès et Emile Pouget : La grève générale.
A partir d’archives très peu connues, les historiens Miguel Chueca et Charles Jaquier (chargé de la collection Mémoires sociales aux Editions Agone) racontent l’histoire des luttes syndicales, à travers les idées et les actes qui ont marqué cet âge d’or et ont abouti aux conquêtes sociales qui fondent le monde du travail d’aujourd’hui.
Mardi 30 avril 2019 - 20h
dans une salle au sous-sol de la bourse du travail
Une petite bouffe à partager est prévue après la projection. Camarade, ramène un truc à boire et à manger !
Pour gagner la grève des cheminots a besoin de soutien
Affiche SUD-Rail appelant au soutien de la grève des cheminots avec le lien de la caisse de grève qui a été ouverte en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Emplois aidés Un plan social national et dans le département ?
Réunion publique
Mercredi 11 octobre
18 h 30 - Centre Jacques Tati
Salarié.e.s et bénévoles nous devons nous organiser pour réagir sur notre territoire
Conférence-présentation du livre Trop Classe ! par son auteure Véronique Decker. Co-organisation : Les Nuits Bleues, SUD Éducation 49, Classe Buissonière (blog rouge et noir du secteur éducatif d’Alternative Libertaire)
Enseigner dans le 9-3 De Zébulon à Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et Mélisa, N’Gwouhouno ou Yvette… du syndicat à la pédagogie de la « gaufre », des Roms à la maman sur le toit, Véronique Decker, enseignante et directrice d’école Freinet à Bobigny (Seine-Saint-Denis), éclaire par petites touches le quotidien d’une école de « banlieue ». Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élèves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat… social. Loin du déclinisme d’« intellectuels » pérorant sur l’école, des ségrégations institutionnelles ou du libéralisme et de sa fabrique de l’impuissance, c’est une autre école, en rires, en partages, en colères, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur… » De l’autre côté du périph. Trop classe !
L’auteure « Je m’appelle Véronique Decker. Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d’une école élémentaire à Bobigny : l’école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l’intérêt d’être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l’expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire. »
Voir Véronique Decker était l’invitée de l’émission Des mots de minuit du 7 avril 2016 (numéro 533) sur France Télévision : culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit