26 novembre 2015
Dialectique (?) : Faire mieux avec moins !?
Le nombre d’élèves par classe a-t-il un effet sur la réussite des élèves ?
Les comptables qui gèrent l’Éducation Nationale, la faute à la crise ma pôv’dame, n’ont de cesse de répéter qu’il est possible de faire mieux avec moins, il suffit d’agir sur les bons leviers d’efficience.
Par exemple, notre DASEN a démontré qu’en réduisant le nombre de remplaçant-e-s il était possible de continuer à assurer les remplacements (ou pas !). Et bien pour une fois, on est d’accord avec nos camarades gestionnaires, nous pouvons faire mieux classe avec moins d’élèves par classe ! Mais là, c’est eux qui rechignent...
Le fait est que depuis nos classes, cela nous paraît évident mais plus on s’éloigne de la classe moins cette évidence semble... évidente. Pour trancher, il faudrait pouvoir disposer d’une étude scientifique qui aurait suivi une cohorte importante d’élèves (disons 11 000) pendant plusieurs années. L’étude devrait porter sur différents types d’écoles aussi bien urbaines que rurales ou relevant de l’éducation prioritaire (prenons-en 79). Il resterait alors à répartir aléatoirement les élèves et les enseignant-e-s en trois types de classes, sans les informer de l’existence de l’étude pour ne pas influer sur les observations : les petites classes (généralement 13 à 17 élèves), les classes normales (comptant typiquement 22 à 25 élèves) et les classes normales assistées d’un-e aide-enseignant-e à temps plein (composées également de 22 à 25 élèves).
Mon voisin de bureau me dit qu’une telle étude existe. C’est l’enquête STAR, débutée au Tennessee en 1985. Son sérieux scientifique n’a jamais été remis en cause. Trois grandes conclusions peuvent donc en être tirées :
- la réduction de la taille des effectifs scolaires dans les premières années d’enseignement est bel et bien un facteur crucial de réussite scolaire
- les effets d’une réduction initiale de la taille des classes sont durables et semblent même augmenter au fil des années d’étude
- la diminution de la taille des classes permet de réduire considérablement les écarts entre enfants de différentes origines sociales
Pour plus de détails vous pouvez jeter un œil sur l’analyse de Nico HIRTT sur le site de l’APED.
En France Thomas Piketty a dit un peu la même chose en 2004 en s’appuyant sur les données du MEN. Mais chuuut, continuons de faire porter la responsabilité/culpabilité de "la réussite de tous les élèves" sur les seules épaules des enseignant-e-s...
Tous ensemble !
Ensemble pour plus de solidarité, de justice sociale, de démocratie.
Les meurtrissures suite aux attentats vont mettre du temps à cicatriser et nous devons être à la hauteur de la dignité, de la solidarité, dont ont fait preuve l’entourage des victimes, nos collègues de travail touché-es, et à la hauteur du courage de toutes les personnes, fonctionnaires, agents des services publics, membres de la sécurité civile qui sont au service de la collectivité.
C’est notamment en défendant encore plus de solidarité, plus de liberté, plus de démocratie et plus de justice sociale que nous pourrons surmonter ensemble cette période difficile.
Les débats sur l’enchevêtrement des causes et les multiples responsabilités au plan national comme international sont légitimes et nécessaires pour comprendre comment on en est arrivé là et pour continuer à se battre pour un autre monde possible : ce qui veut dire agir résolument et durablement pour un monde ouvert, juste et un monde en paix.
Que le gouvernement agisse face à la réalité des menaces qui pèsent encore, c’est son rôle. En revanche, la manière d’agir, les mesures prises et plus largement la politique gouvernementale sur le terrain social comme sur celui des libertés ne peut pas être soumis à un état d’urgence qui interdirait toute critique et toute manifestation.
Défendre les libertés c’est défendre la démocratie.
Plus de Justice sociale, de services publics, et plus d’égalité des droits.
Pour toutes ces raisons, ne rien lâcher sur les questions sociales est légitime et n’enlève rien à la solidarité partagée face aux victimes des attentats.
L’Union syndicale Solidaires prendra toute sa part pour redonner un sens au vivre ensemble et à l’action collective pour la justice sociale.
Le tract complet
Offre Réelle Saloperie (ORS)
Premier degré et Obligation Réglementaire de Service (ORS)
Le ministère a décidé de modifier le décret du 30 Juillet 2008 qui régit les obligations de service des enseignant-e-s du 1er degré.
Dans ce projet de nouveau décret, les obligations de service et les missions des enseignant-e-s se confondent, ce qui restreint la très relative et très insuffisante liberté d’utilisation des 108h annualisées.
Alors que ce volant d’heures est déjà insuffisant pour y assumer l’ensemble des missions consacrées au fonctionnement des écoles et à la scolarité des élèves, le ministère décide d’augmenter purement les obligations de service et les missions des enseignant-e-s du 1er degré déjà pléthoriques, pour avant tout pouvoir mettre en œuvre ses contre-réformes en accentuant le contrôle et les pressions hiérarchiques sur les personnels.
En échange de cette dégradation des conditions de travail, le ministère évoque une hypothétique augmentation de l’ISAE, quelques miettes en échange de cette régression...
Nous refusons l’augmentation de la charge de travail des enseignant-e-s !
Pour SUD Education, à l’inverse du management et de l’autoritarisme, nous portons un projet d’autogestion des établissements scolaires avec une diminution du temps de travail de tou-te-s.
C’est pourquoi nous revendiquons :
- la suppression des APC (Activités Pédagogiques Complémentaires)
- la diminution du temps de travail hebdomadaire des enseignant-e-s : 18h devant les élèves et 6h de concertation
- des heures de concertation pour le travail en équipes autogérées par les équipes pédagogiques.
5 bonnes raisons d’adhérer à SUD Education
le bulletin d’adhésion
Esther BILLAUD, Yoann CARRE, Jérôme HOEVE, Patrice LAMBERT, Olivier LORREYTE, Gilles SÉBARÉ ; co-bureaucrates du jeudi.
Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif serait le lieu idéal pour se réaliser, porter ses valeurs, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir, en dehors et au-delà de rapports hiérarchiques et marchands. Mais dans la réalité, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs.
La diversité des statuts qu’on y retrouve (bénévoles, volontaires, salariés, administrateurs, stagiaires...) brouille les frontières entre salariat et travail gratuit, faisant du monde associatif le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’État la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes et des moyens dont disposait auparavant le service public... et dont dispose aujourd’hui le secteur privé marchand.
Quelles sont les conséquences de ces nouvelles règles du jeu sur les conditions de travail dans le monde associatif ? Quelles concessions les associations ont-elles faites pour maintenir leurs activités ? Ont-elles encore les moyens de constituer une alternative au secteur marchand ? Quelles marges de manœuvre sont les nôtres aujourd’hui pour mêler « vocation professionnelle » et « salariat digne » ?
A partir de leur expérience dans le monde associatif, Pauline et Yohann racontent leur attachement et leurs désillusions sur un secteur pris dans de nombreuses contradictions, où « défendre des droits et des valeurs » rime avec « déroger aux droits des travailleurs. »
Samedi 18 mai 19h pile à l’Étincelle (56 bd du Doyenné - 49100 Angers)
La semaine sanglante, la création de la CGT révolutionnaire des début, la catastrophe de la mine de Courrière, la grande petite peur de 1906, le midi rouge, la journée des 8 heures, le front populaire... Des épisodes qui ont construits peu à peu les conquêtes sociales et qui ont tous été traversés par une idée qui, à l’époque, opposait Jean Jaurès et Emile Pouget : La grève générale.
A partir d’archives très peu connues, les historiens Miguel Chueca et Charles Jaquier (chargé de la collection Mémoires sociales aux Editions Agone) racontent l’histoire des luttes syndicales, à travers les idées et les actes qui ont marqué cet âge d’or et ont abouti aux conquêtes sociales qui fondent le monde du travail d’aujourd’hui.
Mardi 30 avril 2019 - 20h
dans une salle au sous-sol de la bourse du travail
Une petite bouffe à partager est prévue après la projection. Camarade, ramène un truc à boire et à manger !
Pour gagner la grève des cheminots a besoin de soutien
Affiche SUD-Rail appelant au soutien de la grève des cheminots avec le lien de la caisse de grève qui a été ouverte en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Emplois aidés Un plan social national et dans le département ?
Réunion publique
Mercredi 11 octobre
18 h 30 - Centre Jacques Tati
Salarié.e.s et bénévoles nous devons nous organiser pour réagir sur notre territoire
Conférence-présentation du livre Trop Classe ! par son auteure Véronique Decker. Co-organisation : Les Nuits Bleues, SUD Éducation 49, Classe Buissonière (blog rouge et noir du secteur éducatif d’Alternative Libertaire)
Enseigner dans le 9-3 De Zébulon à Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et Mélisa, N’Gwouhouno ou Yvette… du syndicat à la pédagogie de la « gaufre », des Roms à la maman sur le toit, Véronique Decker, enseignante et directrice d’école Freinet à Bobigny (Seine-Saint-Denis), éclaire par petites touches le quotidien d’une école de « banlieue ». Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élèves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat… social. Loin du déclinisme d’« intellectuels » pérorant sur l’école, des ségrégations institutionnelles ou du libéralisme et de sa fabrique de l’impuissance, c’est une autre école, en rires, en partages, en colères, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur… » De l’autre côté du périph. Trop classe !
L’auteure « Je m’appelle Véronique Decker. Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d’une école élémentaire à Bobigny : l’école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l’intérêt d’être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l’expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire. »
Voir Véronique Decker était l’invitée de l’émission Des mots de minuit du 7 avril 2016 (numéro 533) sur France Télévision : culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit