17 décembre 2015 Le mot du jeudi en PDF
Après le DASEN et le Recteur, SUD éducation sollicite la Ministre sur la situation des remplaçant-e-s dans le Maine-et-Loire !
Nous attirons votre attention sur la gestion catastrophique des remplacements dans le Maine-et-Loire qui a déjà conduit à divers dysfonctionnements du service public du 1er degré lors de l’année scolaire 2014-2015 :
• De nombreuses classes se sont retrouvées sans enseignant-e-s
• Des titulaires remplaçant-e-s ont été en situation de sur-service
• Les sur-services n’ont pas pu tous être récupérés sur l’année scolaire.
Si nous déplorons de manière générale les deux premiers qui sont monnaie courante sur l’ensemble du territoire, la non récupération des sur-services des personnels remplaçants est le résultat de dysfonctionnements spécifiques sur lequel nous vous prions d’intervenir au plus vite.
Si vous voulez la suite de la lettre, elle est ici.
Pour la mairie de Segré et sa décision unilatérale de fermer une école maternelle (lien musical)
La municipalité de Segré a décidé de fermer une école maternelle et de transférer les élèves dans une autre école de la ville sans en informer les acteurs-trices de l’école. Depuis plusieurs années, il était question de rapprocher géographiquement ces deux écoles et les conseils d’écoles ont travaillé dans ce sens. Tout au long de ce travail, la municipalité a veillé à dissimuler ses réelles intentions y compris lors du dernier conseil d’école. Ben oui, les enseignant-e-s, les parents d’élèves, les habitant-e-s de Segré sont sans doute trop idiot-e-s pour être consulté-e-s sur une décision qui de toute façon ne les concerne finalement que peu… Les parents d’élèves se sont donc tournés vers le Père Noël
Après Air France : A Poêle Tefal !!
Pour celles et ceux qui ont raté le début : en 2013 une inspectrice du travail de Haute-Savoie dénonce un accord 35h de l’entreprise TEFAL. Sauf que la boîte, pas tellement d’accord pour payer un max d’heure sup’, fait pression via la DIRECCTE, l’UIMM et même les Renseignements Généraux pour que l’inspectrice cesse son contrôle. Un salarié de TEFAL, depuis licencié pour faute lourde, transmet les mails prouvant les pressions exercées. A la suite d’une plainte de l’entreprise TEFAL, l’inspectrice du travail (Laura PFEIFFER) et l’ancien salarié lanceur d’alerte, passent en procès pour vol et recel de documents.
A la suite de l’audience du 16 octobre 2015, la décision a été rendue : l’inspectrice du travail a été condamnée, sur les deux chefs d’accusation, à 3500 euros d’amende avec sursis. De plus l’ex-salarié lanceur d’alerte poursuivi pour vol a été condamné à 3500 euros d’amende avec sursis. Ces condamnations sont inscrites au casier judiciaire, risquant de faire perdre son poste à la collègue. L’ensemble des condamnations est bien au delà des réquisitions déjà fortes du procureur, qui s’est lâché de manière outrancière dans la presse pendant la procédure.
Laura Pfeiffer et le lanceur d’alerte de TEFAL ont subi un procès honteux car il est le symbole de la collusion entre le patronat et les hauts cadres de l’État, car à aucun moment les ministres du travail successifs n’ont été aux côtés de Laura Pfeiffer et qu’à travers ce procès ce sont les outils de défense des travailleuses et travailleurs qui furent mis en cause.
L’union syndicale Solidaires est indignée et stupéfaite de ce verdict : il n’est pas possible de condamner une inspectrice du travail pour n’avoir fait que son travail. Il n’est pas possible de condamner un lanceur d’alerte pour avoir joué ce rôle essentiel d’aiguillon.
Le dossier complet sur le site de SUD Travail Affaires Sociales.
L’état d’urgence pour faire oublier des tas d’urgences
Suite aux terribles attentats du 13 novembre dernier, la situation sécuritaire et répressive a pris une dimension particulière en France.
Le 24 novembre, le gouvernement a informé le Conseil de l’Europe de « sa décision de déroger à la Convention européenne des droits de l’Homme », donnant de nouveaux pouvoirs à la police en matière de perquisitions, surveillance électronique, et ce, sans avoir à passer par un-e juge.
Cette situation est inquiétante. D’autant plus que les motifs pouvant être invoqués pour perquisitionner un domicile ou assigner une personne à résidence dépassent de beaucoup la lutte contre le terrorisme "djihadiste", qui ne sert que de prétexte au déploiement de ces mesures. Ils permettent en fait au gouvernement de s’en prendre aux mouvements contestant sa politique, que ce soit des syndicats de salarié-e-s, des collectifs écologistes ou de soutien aux migrant-e-s.
Une fois de plus, ces politiques répressives et antisociales, qui visent à détruire les libertés et les droits fondamentaux, ne font que le lit des idées d’extrême droite qui continuent à voir leur audience grandir dramatiquement en France. Nous appelons l’ensemble de la population à venir se mobiliser pour la défense des libertés publiques, celles d’aller et venir, de manifester, du droit de grève, etc. Cette liberté d’expression à laquelle le gouvernement dit être attaché quand il est sous le feu médiatique, et qu’il bafoue par-derrière.
Nous exigeons :
L’arrêt immédiat de l’État d’urgence
La relaxe pour l’ensemble des inculpé-e-s du 29 novembre
Rassemblement samedi 19 décembre
15h – Place Imbach devant la bourse du travail
Bonnes fêtes bourgeoises !
5 bonnes raisons d’adhérer à SUD Éducation
Esther BILLAUD, Yoann CARRE, Jérôme HOEVE, Patrice LAMBERT, Olivier LORREYTE, Gilles SÉBARÉ ; co-bureaucrates du jeudi.
Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif serait le lieu idéal pour se réaliser, porter ses valeurs, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir, en dehors et au-delà de rapports hiérarchiques et marchands. Mais dans la réalité, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs.
La diversité des statuts qu’on y retrouve (bénévoles, volontaires, salariés, administrateurs, stagiaires...) brouille les frontières entre salariat et travail gratuit, faisant du monde associatif le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’État la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes et des moyens dont disposait auparavant le service public... et dont dispose aujourd’hui le secteur privé marchand.
Quelles sont les conséquences de ces nouvelles règles du jeu sur les conditions de travail dans le monde associatif ? Quelles concessions les associations ont-elles faites pour maintenir leurs activités ? Ont-elles encore les moyens de constituer une alternative au secteur marchand ? Quelles marges de manœuvre sont les nôtres aujourd’hui pour mêler « vocation professionnelle » et « salariat digne » ?
A partir de leur expérience dans le monde associatif, Pauline et Yohann racontent leur attachement et leurs désillusions sur un secteur pris dans de nombreuses contradictions, où « défendre des droits et des valeurs » rime avec « déroger aux droits des travailleurs. »
Samedi 18 mai 19h pile à l’Étincelle (56 bd du Doyenné - 49100 Angers)
La semaine sanglante, la création de la CGT révolutionnaire des début, la catastrophe de la mine de Courrière, la grande petite peur de 1906, le midi rouge, la journée des 8 heures, le front populaire... Des épisodes qui ont construits peu à peu les conquêtes sociales et qui ont tous été traversés par une idée qui, à l’époque, opposait Jean Jaurès et Emile Pouget : La grève générale.
A partir d’archives très peu connues, les historiens Miguel Chueca et Charles Jaquier (chargé de la collection Mémoires sociales aux Editions Agone) racontent l’histoire des luttes syndicales, à travers les idées et les actes qui ont marqué cet âge d’or et ont abouti aux conquêtes sociales qui fondent le monde du travail d’aujourd’hui.
Mardi 30 avril 2019 - 20h
dans une salle au sous-sol de la bourse du travail
Une petite bouffe à partager est prévue après la projection. Camarade, ramène un truc à boire et à manger !
Pour gagner la grève des cheminots a besoin de soutien
Affiche SUD-Rail appelant au soutien de la grève des cheminots avec le lien de la caisse de grève qui a été ouverte en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Emplois aidés Un plan social national et dans le département ?
Réunion publique
Mercredi 11 octobre
18 h 30 - Centre Jacques Tati
Salarié.e.s et bénévoles nous devons nous organiser pour réagir sur notre territoire
Conférence-présentation du livre Trop Classe ! par son auteure Véronique Decker. Co-organisation : Les Nuits Bleues, SUD Éducation 49, Classe Buissonière (blog rouge et noir du secteur éducatif d’Alternative Libertaire)
Enseigner dans le 9-3 De Zébulon à Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et Mélisa, N’Gwouhouno ou Yvette… du syndicat à la pédagogie de la « gaufre », des Roms à la maman sur le toit, Véronique Decker, enseignante et directrice d’école Freinet à Bobigny (Seine-Saint-Denis), éclaire par petites touches le quotidien d’une école de « banlieue ». Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élèves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat… social. Loin du déclinisme d’« intellectuels » pérorant sur l’école, des ségrégations institutionnelles ou du libéralisme et de sa fabrique de l’impuissance, c’est une autre école, en rires, en partages, en colères, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur… » De l’autre côté du périph. Trop classe !
L’auteure « Je m’appelle Véronique Decker. Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d’une école élémentaire à Bobigny : l’école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l’intérêt d’être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l’expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire. »
Voir Véronique Decker était l’invitée de l’émission Des mots de minuit du 7 avril 2016 (numéro 533) sur France Télévision : culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit