CGT, FO et Solidaires-SUD rejoints depuis par la FSU appellent à une journée de grève nationale interprofessionnelle et de manifestations, le jeudi 9 avril. Public/Privé, c’est ensemble que doivent s’exprimer le refus de l’austérité, de la casse des services publics et des missions de services publics.
L’urgence est d’en finir avec les cadeaux aux banques, aux patron-nes et aux actionnaires. Il faut une autre politique pour enrayer la détérioration des conditions de travail et de vie des salarié-e-s de ce pays. Ensemble, il faut exiger un autre partage des richesses, le partage du travail et des salaires décents pour toutes et tous…
Avec le pacte de responsabilité, le gouvernement Valls multiplie les cadeaux fiscaux et les exonérations de cotisations sociales aux entreprises et cela sans contrepartie.
Dans le secteur sanitaire, médico-social et social privé, comme dans le secteur public, cela se traduit par des financements publics de plus en plus contraints. Toujours moins d’argent dans les caisses de l’Etat, des Collectivités Territoriales et de la Sécurité Sociale.
Les politiques d’austérité menées par les gouvernements en France comme en Europe se traduisent par :
des salaires gelés, parfois baissés,
des attaques sur le code du travail, les conventions collectives, les statuts qui se multiplient et les accords RTT,
des conditions de travail qui se dégradent sans cesse,
des emplois déqualifiés et précaires qui deviennent la norme,
le travail éducatif et social comme le travail de soin ne sont plus reconnus…
De plus, les patron-nes du sanitaire et du social relaient avec zèle la politique gouvernementale.
A l’hôpital c’est l’asphyxie des emprunts toxiques aggravé par les mesures liées au pacte de responsabilité et un taux de progression budgétaire d’austérité loin de couvrir les besoins. Ce sont plusieurs dizaines de milliers d’emplois qui sont aujourd’hui menacés dans un secteur où les salarié-es sont au bout du bout de leur capacité à maintenir la qualité des soins au détriment de leur vie privée.
Dans la Branche des Associations Sanitaires et Sociales (BASS), cela se traduit par la remise en cause des acquis conventionnels, des attaques sur la protection sociale et la formation professionnelle continue.
Dans les mois qui viennent, la crise du secteur ne peut que s’aggraver, il est impensable de subir les reculs annoncés, sur la formation, la maladie, les conventions collectives et les salaires, mais aussi les missions
Il faut stopper ce processus continu de dégradation de la qualité des activités sanitaires et sociales. Le soin, le social ne sont pas à vendre !
Face aux difficultés croissantes que rencontre la population, (paupérisation et pauvreté), les besoins croissants en matière sanitaire et sociale ne peuvent être l’objet de la loi des marchés… Cela passe par un changement d’orientation politique.
Enfin un mouvement de grève qui s’annonce dans l’unité de celles et ceux qui ne veulent plus subir, qui disent STOP à l’austérité en France comme en Europe. Si l’unité des organisations syndicales n’est pas totale et nous le déplorons, cette première journée du 9 avril doit en appeler d’autres.
Il est essentiel aussi de travailler à la convergence de celles et ceux qui luttent tous les jours dans le sanitaire comme dans le social, dans le public comme dans le privé.
Organisons-nous pour le 9 avril dans l’unité des syndiqué-e-s et des non syndiqué-é-s. Partout dans les établissements, réunissons des Assemblées Générales pour préparer cette journée de grève et de manifestations.
La Fédération SUD Santé Sociaux s’engage clairement pour cette journée de grève et de manifestations, et appelle dans l’unité la plus large syndiqué-e-s et non syndiqué-e-s à se prononcer pour :
→ Augmentation générale des salaires,
300 € tout de suite et un SMIC à 1700 €
→ La résorption de l’emploi précaire te l’embauche de personnels qualifiés
→ Défense du statut et des accords RTT
→ Défense de la protection sociale et de son financement à hauteur des besoins
→ Défense de la formation professionnelle continue
→ Défense des métiers et des qualifications
→ Arrêt des restructurations
Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif serait le lieu idéal pour se réaliser, porter ses valeurs, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir, en dehors et au-delà de rapports hiérarchiques et marchands. Mais dans la réalité, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs.
La diversité des statuts qu’on y retrouve (bénévoles, volontaires, salariés, administrateurs, stagiaires...) brouille les frontières entre salariat et travail gratuit, faisant du monde associatif le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’État la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes et des moyens dont disposait auparavant le service public... et dont dispose aujourd’hui le secteur privé marchand.
Quelles sont les conséquences de ces nouvelles règles du jeu sur les conditions de travail dans le monde associatif ? Quelles concessions les associations ont-elles faites pour maintenir leurs activités ? Ont-elles encore les moyens de constituer une alternative au secteur marchand ? Quelles marges de manœuvre sont les nôtres aujourd’hui pour mêler « vocation professionnelle » et « salariat digne » ?
A partir de leur expérience dans le monde associatif, Pauline et Yohann racontent leur attachement et leurs désillusions sur un secteur pris dans de nombreuses contradictions, où « défendre des droits et des valeurs » rime avec « déroger aux droits des travailleurs. »
Samedi 18 mai 19h pile à l’Étincelle (56 bd du Doyenné - 49100 Angers)
La semaine sanglante, la création de la CGT révolutionnaire des début, la catastrophe de la mine de Courrière, la grande petite peur de 1906, le midi rouge, la journée des 8 heures, le front populaire... Des épisodes qui ont construits peu à peu les conquêtes sociales et qui ont tous été traversés par une idée qui, à l’époque, opposait Jean Jaurès et Emile Pouget : La grève générale.
A partir d’archives très peu connues, les historiens Miguel Chueca et Charles Jaquier (chargé de la collection Mémoires sociales aux Editions Agone) racontent l’histoire des luttes syndicales, à travers les idées et les actes qui ont marqué cet âge d’or et ont abouti aux conquêtes sociales qui fondent le monde du travail d’aujourd’hui.
Mardi 30 avril 2019 - 20h
dans une salle au sous-sol de la bourse du travail
Une petite bouffe à partager est prévue après la projection. Camarade, ramène un truc à boire et à manger !
Pour gagner la grève des cheminots a besoin de soutien
Affiche SUD-Rail appelant au soutien de la grève des cheminots avec le lien de la caisse de grève qui a été ouverte en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Emplois aidés Un plan social national et dans le département ?
Réunion publique
Mercredi 11 octobre
18 h 30 - Centre Jacques Tati
Salarié.e.s et bénévoles nous devons nous organiser pour réagir sur notre territoire
Conférence-présentation du livre Trop Classe ! par son auteure Véronique Decker. Co-organisation : Les Nuits Bleues, SUD Éducation 49, Classe Buissonière (blog rouge et noir du secteur éducatif d’Alternative Libertaire)
Enseigner dans le 9-3 De Zébulon à Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et Mélisa, N’Gwouhouno ou Yvette… du syndicat à la pédagogie de la « gaufre », des Roms à la maman sur le toit, Véronique Decker, enseignante et directrice d’école Freinet à Bobigny (Seine-Saint-Denis), éclaire par petites touches le quotidien d’une école de « banlieue ». Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élèves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat… social. Loin du déclinisme d’« intellectuels » pérorant sur l’école, des ségrégations institutionnelles ou du libéralisme et de sa fabrique de l’impuissance, c’est une autre école, en rires, en partages, en colères, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur… » De l’autre côté du périph. Trop classe !
L’auteure « Je m’appelle Véronique Decker. Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d’une école élémentaire à Bobigny : l’école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l’intérêt d’être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l’expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire. »
Voir Véronique Decker était l’invitée de l’émission Des mots de minuit du 7 avril 2016 (numéro 533) sur France Télévision : culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit