Depuis des années, le conseil départemental (ex conseil général) a fait des choix financiers qui ont fortement grevé ses comptes et, aujourd’hui, il ne cesse de vouloir faire des économies sur le dos des plus démunis, économies qui entrainent des familles et des jeunes de notre département dans la précarité.
Rappelons ici que les missions obligatoires d’un Conseil Départemental sont l’aménagement durable du territoire, la gestion des routes et des déplacements, la gestion des collèges, la culture, la sécurité incendie et surtout l’action sociale et sanitaire. En effet, la prévention maternelle et infantile, la protection de l’enfance et l’aide sociale sont des missions essentielles.
L’avenir pousse-t-il encore en Anjou ??
Si tel est le cas, la priorité ne devrait-elle pas aller vers les jeunes et une réelle politique de solidarité plutôt que vers le renflouement du Parc du Végétal ou un tout nouvel Hôtel du Département !
Malheureusement la politique d’austérité menée par M. Gillet et ses équipes se fait sur le dos des personnes les plus en difficulté, à savoir l’enfance en danger, les mineurs étrangers et les populations démunies.
Nous sommes persuadés que ces choix politiques à court terme vont entrainer un délitement du lien social, une précarité de plus en plus importante des jeunes, un fort sentiment d’insécurité générale et, à terme, des licenciements en masse dans les structures accueillantes et accompagnantes.
Cette politique d’austérité, que nous refusons, aura des conséquences désastreuses et entraînera à coup sûr une augmentation des dépenses du Conseil Départemental mais également des autres collectivités locales.
Les choix politiques qui sont faits sont clairs et les victimes sont toujours les plus faibles :
Aujourd’hui plus de 300 mesures prononcées par les juges des enfants (AEMO + placements) sont en attente de réponses concrètes. Le Maine-et-Loire ne devrait-il pas être vigilant sur cette question compte tenu de son histoire ?
La prévention spécialisée a déjà eu à faire face à des licenciements et est encore dans l’incertitude la plus complète quant à ses financements pour l’année 2016. Est-ce la mort annoncée de la Prévention spécialisée participant à la protection de l’enfance et un choix du « tout caméra » ?
Les Accompagnements Provisoires Jeunes Majeurs, qui sont une mission obligatoire du Conseil Départemental, sont remis en question. Ils sont suspendus à une échéance du 31 août, laissant dans l’incertitude les jeunes majeurs qui bénéficient de ces aides. Quelle est cette stratégie départementale qui alimente l’angoisse chez des publics à l’avenir déjà incertain ?
Des mineurs étrangers isolés qui « héritent »de moyens dérisoires : à 5 ou 6 dans un appartement, sans bénéficier de la présence continuelle d’adulte au quotidien, et devant manger avec 3 euros par jour. En lançant un appel à projet avec un prix de journée à 20 €/jeune, le Conseil Général de l’époque, déjà présidé par M.GILET, instaurait la maltraitance institutionnelle, pour les jeunes et les professionnels. Là encore les jeunes et les professionnels travaillent dans l’incertitude sans aucune garantie de financement pour 2016.
Les Foyers de Jeunes Travailleurs sont asphyxiés par la réduction des subventions. Pourquoi le Conseil Départemental les laisse-t-il mourir sans réagir ? Comment les bénéficiaires de ces dispositifs feront-ils pour se loger et pour apprendre à vivre de manière autonome et sereine ?
Les centres de loisirs viennent de subir une diminution des subventions qui leur étaient allouées. Le Conseil Départemental a également décidé de supprimer l’aide aux familles pour le départ en vacances. Toutes les familles ne pourront plus inscrire leurs enfants dans les CLSH. Doit-on laisser les jeunes issus des familles les plus précaires dans la rue ?
Des conditions de travail de plus en plus dégradées pour l’ensemble des professionnels qui interviennent auprès des jeunes de notre département. Des situations qui s’amoncellent et qui se dégradent faute de moyens pour y répondre au sein de l’Aide Sociale à l’Enfance.
Le Conseil Départemental du Maine et Loire se désengage clairement de ses missions premières pour investir dans de belles vitrines comme Terra Botanica ou un nouvel Hôtel du Département.
Nous devons réagir et ne pas laisser faire cette politique qui entraînera la paupérisation d’une grande partie de notre jeunesse tout en voyant les plans de licenciements se multiplier dans nos différentes structures.
Nous faisons déjà l’impossible avec des moyens réduits pour maintenir une qualité d’accompagnement auprès de personnes en grande précarité. Nos pratiques professionnelles sont mises à mal. La pression budgétaire sur les structures associatives comme sur les salariés du Département est insupportable. Cela laisse entrevoir un avenir inquiétant.
Il est temps de dire STOP et de rappeler au Conseil Départemental du Maine-et-Loire quelles doivent être ses priorités.
Pour la sauvegarde d’une réelle politique de solidarité, pour défendre nos conditions de travail, nos emplois et surtout le droit des familles et des jeunes en difficulté à pouvoir bénéficier des meilleures conditions d’accompagnement et de prise en charge.
Cette date correspond à une commission permanente des élus du Conseil Départemental et est le préalable à un vote des budgets supplémentaires qui devrait avoir lieu les 22 et 23 juin. Nous demanderons ce jour une audience à la commission permanente afin de faire infléchir le CD 49 sur les politiques d’austérité qu’il mène en matière d’action sociale. Suite à ce rassemblement, une assemblée générale aura lieu à 17h30 à la Bourse du Travail afin de discuter de la suite du mouvement et des actions à mener.
Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif serait le lieu idéal pour se réaliser, porter ses valeurs, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir, en dehors et au-delà de rapports hiérarchiques et marchands. Mais dans la réalité, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs.
La diversité des statuts qu’on y retrouve (bénévoles, volontaires, salariés, administrateurs, stagiaires...) brouille les frontières entre salariat et travail gratuit, faisant du monde associatif le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’État la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes et des moyens dont disposait auparavant le service public... et dont dispose aujourd’hui le secteur privé marchand.
Quelles sont les conséquences de ces nouvelles règles du jeu sur les conditions de travail dans le monde associatif ? Quelles concessions les associations ont-elles faites pour maintenir leurs activités ? Ont-elles encore les moyens de constituer une alternative au secteur marchand ? Quelles marges de manœuvre sont les nôtres aujourd’hui pour mêler « vocation professionnelle » et « salariat digne » ?
A partir de leur expérience dans le monde associatif, Pauline et Yohann racontent leur attachement et leurs désillusions sur un secteur pris dans de nombreuses contradictions, où « défendre des droits et des valeurs » rime avec « déroger aux droits des travailleurs. »
Samedi 18 mai 19h pile à l’Étincelle (56 bd du Doyenné - 49100 Angers)
La semaine sanglante, la création de la CGT révolutionnaire des début, la catastrophe de la mine de Courrière, la grande petite peur de 1906, le midi rouge, la journée des 8 heures, le front populaire... Des épisodes qui ont construits peu à peu les conquêtes sociales et qui ont tous été traversés par une idée qui, à l’époque, opposait Jean Jaurès et Emile Pouget : La grève générale.
A partir d’archives très peu connues, les historiens Miguel Chueca et Charles Jaquier (chargé de la collection Mémoires sociales aux Editions Agone) racontent l’histoire des luttes syndicales, à travers les idées et les actes qui ont marqué cet âge d’or et ont abouti aux conquêtes sociales qui fondent le monde du travail d’aujourd’hui.
Mardi 30 avril 2019 - 20h
dans une salle au sous-sol de la bourse du travail
Une petite bouffe à partager est prévue après la projection. Camarade, ramène un truc à boire et à manger !
Pour gagner la grève des cheminots a besoin de soutien
Affiche SUD-Rail appelant au soutien de la grève des cheminots avec le lien de la caisse de grève qui a été ouverte en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Emplois aidés Un plan social national et dans le département ?
Réunion publique
Mercredi 11 octobre
18 h 30 - Centre Jacques Tati
Salarié.e.s et bénévoles nous devons nous organiser pour réagir sur notre territoire
Conférence-présentation du livre Trop Classe ! par son auteure Véronique Decker. Co-organisation : Les Nuits Bleues, SUD Éducation 49, Classe Buissonière (blog rouge et noir du secteur éducatif d’Alternative Libertaire)
Enseigner dans le 9-3 De Zébulon à Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et Mélisa, N’Gwouhouno ou Yvette… du syndicat à la pédagogie de la « gaufre », des Roms à la maman sur le toit, Véronique Decker, enseignante et directrice d’école Freinet à Bobigny (Seine-Saint-Denis), éclaire par petites touches le quotidien d’une école de « banlieue ». Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élèves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat… social. Loin du déclinisme d’« intellectuels » pérorant sur l’école, des ségrégations institutionnelles ou du libéralisme et de sa fabrique de l’impuissance, c’est une autre école, en rires, en partages, en colères, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur… » De l’autre côté du périph. Trop classe !
L’auteure « Je m’appelle Véronique Decker. Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d’une école élémentaire à Bobigny : l’école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l’intérêt d’être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l’expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire. »
Voir Véronique Decker était l’invitée de l’émission Des mots de minuit du 7 avril 2016 (numéro 533) sur France Télévision : culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit