Ouverte début octobre dernier, la réquisition d’un ancien immeuble de fonction de la caserne du Chêne-Vert, à Saint-Barthélémy d’Anjou, accueille à l’heure actuelle plus de 60 personnes, pour la plupart des Rroms originaires de Roumanie, qui vivaient auparavant à la rue ou dans des conditions plus que précaires. Et l’État et la justice les poussent à retourner à la rue…
En effet le Tribunal Administratif (TA) de Nantes a ordonné le 22 novembre 2016 dernier aux habitant-e-s de quitter leurs logements sous quinze jours. Cette décision est purement scandaleuse. D’une part parce qu’elle émane d’une plainte du Service départemental d’incendie et de secours
(SDIS) qui n’est que le locataire et non le propriétaire de ces locaux, qui n’est autre que l’agglomération Angers Loire Métropole. Depuis quand voit-on un locataire porter plainte à la place de son propriétaire ?
De plus les arguments avancés par le TA sont pour nous purement scandaleux :
- Cette décision est rendue dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Des enfants vivent effectivement avec leur famille dans ces appartements. Ces enfants sont scolarisés, suivie médicalement, etc. Qu’en sera t-il lorsque l’État aura jeté une nouvelle fois leur famille à la rue ?
- Les bâtiments sont insalubres. Étrangement cela n’avait pas l’air de choquer la direction du SDIS auparavant puisque des pompiers et leur famille y ont vécu jusqu’au mois d’août dernier.
De plus le TA renvoie les habitant·e·s vers le SAMU-Social (115), et donc le lieu d’hébergement de Rouchy ( Bungalows situés derrière le Gaumont-Multiplex) qui est dans un état sanitaire indigne, régulièrement dénoncé. De plus en plus de bruits circulent d’ailleurs concernant une éventuelle fermeture de ce lieu par les autorités sanitaires.
- Il n’y a pas l’eau courante dans les bâtiments. C’est faux. -Il n’y a pas l’eau courante dans les bâtiments. C’est faux. Depuis l’ouverture de la réquisition il y a de l’eau dans l’ensemble du bâtiment. Et il y a même l’électricité !
Malgré cette décision inique du Tribunal Administratif de Nantes, nous restons déterminé·e·s à faire en sorte qu’aucune personne, qu’elle ait une carte d’identité française ou non, ne vive à la rue.
Nous restons mobilisé·e·s pour prouver que, pour nous, la solidarité n’est pas un simple mot. Elle se vit en acte, au quotidien.
L’Agglomération angevine a également une responsabilité dans cette situation. Elle dispose de nombreux logements vides sur Angers, alors que des personnes vivent à la rue. Pour nous l’équation est simple : Angers Loire Métropole doit réquisitionner tous ces logements et les mettre à la disposition de celles et ceux qui en ont besoin.
Nous appelons donc la population à apporter son soutien à cette réquisition et plus largement pour réclamer :
À l’appel du Collectif de Syndicalistes pour l’Entr’aide et la Solidarité (comprenant des syndiqué-e-s de la CGT, de la FSU et de Solidaires et des individu-e-s)
Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif serait le lieu idéal pour se réaliser, porter ses valeurs, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir, en dehors et au-delà de rapports hiérarchiques et marchands. Mais dans la réalité, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs.
La diversité des statuts qu’on y retrouve (bénévoles, volontaires, salariés, administrateurs, stagiaires...) brouille les frontières entre salariat et travail gratuit, faisant du monde associatif le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’État la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes et des moyens dont disposait auparavant le service public... et dont dispose aujourd’hui le secteur privé marchand.
Quelles sont les conséquences de ces nouvelles règles du jeu sur les conditions de travail dans le monde associatif ? Quelles concessions les associations ont-elles faites pour maintenir leurs activités ? Ont-elles encore les moyens de constituer une alternative au secteur marchand ? Quelles marges de manœuvre sont les nôtres aujourd’hui pour mêler « vocation professionnelle » et « salariat digne » ?
A partir de leur expérience dans le monde associatif, Pauline et Yohann racontent leur attachement et leurs désillusions sur un secteur pris dans de nombreuses contradictions, où « défendre des droits et des valeurs » rime avec « déroger aux droits des travailleurs. »
Samedi 18 mai 19h pile à l’Étincelle (56 bd du Doyenné - 49100 Angers)
La semaine sanglante, la création de la CGT révolutionnaire des début, la catastrophe de la mine de Courrière, la grande petite peur de 1906, le midi rouge, la journée des 8 heures, le front populaire... Des épisodes qui ont construits peu à peu les conquêtes sociales et qui ont tous été traversés par une idée qui, à l’époque, opposait Jean Jaurès et Emile Pouget : La grève générale.
A partir d’archives très peu connues, les historiens Miguel Chueca et Charles Jaquier (chargé de la collection Mémoires sociales aux Editions Agone) racontent l’histoire des luttes syndicales, à travers les idées et les actes qui ont marqué cet âge d’or et ont abouti aux conquêtes sociales qui fondent le monde du travail d’aujourd’hui.
Mardi 30 avril 2019 - 20h
dans une salle au sous-sol de la bourse du travail
Une petite bouffe à partager est prévue après la projection. Camarade, ramène un truc à boire et à manger !
Pour gagner la grève des cheminots a besoin de soutien
Affiche SUD-Rail appelant au soutien de la grève des cheminots avec le lien de la caisse de grève qui a été ouverte en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Emplois aidés Un plan social national et dans le département ?
Réunion publique
Mercredi 11 octobre
18 h 30 - Centre Jacques Tati
Salarié.e.s et bénévoles nous devons nous organiser pour réagir sur notre territoire
Conférence-présentation du livre Trop Classe ! par son auteure Véronique Decker. Co-organisation : Les Nuits Bleues, SUD Éducation 49, Classe Buissonière (blog rouge et noir du secteur éducatif d’Alternative Libertaire)
Enseigner dans le 9-3 De Zébulon à Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et Mélisa, N’Gwouhouno ou Yvette… du syndicat à la pédagogie de la « gaufre », des Roms à la maman sur le toit, Véronique Decker, enseignante et directrice d’école Freinet à Bobigny (Seine-Saint-Denis), éclaire par petites touches le quotidien d’une école de « banlieue ». Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élèves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat… social. Loin du déclinisme d’« intellectuels » pérorant sur l’école, des ségrégations institutionnelles ou du libéralisme et de sa fabrique de l’impuissance, c’est une autre école, en rires, en partages, en colères, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur… » De l’autre côté du périph. Trop classe !
L’auteure « Je m’appelle Véronique Decker. Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d’une école élémentaire à Bobigny : l’école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l’intérêt d’être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l’expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire. »
Voir Véronique Decker était l’invitée de l’émission Des mots de minuit du 7 avril 2016 (numéro 533) sur France Télévision : culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit