SOS FEMMES 49 - 08 mars 2018
POUR UN ACCUEIL DIGNE !
LE COLLECTIF DES TRAVAILLEUSES SOCIALES SALARIEES DE SOS FEMMES 49, SOUTENU PAR SUD SANTE SOCIAUX 49,
EN GREVE
A l’heure où le président Emmanuel Macron et son gouvernement proclament que l’égalité entre les femmes et les hommes constitue la grande cause de son quinquennat, et que les budgets alloués à l’ensemble des acteurs œuvrant en ce sens seront augmentés,
A l’heure où le département de Loire Atlantique double son budget de subvention aux associations luttant contre les violences faites aux femmes,
Nous, travailleuses sociales de l’association SOS Femmes 49 demandons que, l’Etat et les collectivités territoriales s’engagent auprès de notre association pour nous permettre de mener à bien nos missions en tant qu’association « référente départementale violences conjugales ».
Actuellement, nous n’avons plus les moyens financiers, matériels et humains d’accueillir et d’accompagner dignement les femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants. Nous ne pouvons pas assurer l’accompagnement des enfants co-victimes de violences conjugales, ni mener à bien l’ensemble des actions de formation et de sensibilisation auprès des acteurs du territoire malgré les priorités des politiques publiques actuelles.
Depuis plusieurs mois, nous interpellons notre direction et notre conseil d’administration sur les moyens supplémentaires dont nous avons besoin pour exercer l’ensemble de nos missions et sur la nécessité qu’ils se mobilisent pour porter un projet associatif actualisé à la hauteur des besoins identifiés sur le département du Maine et Loire.
Notre direction et notre conseil d’administration nous renvoient à des contraintes budgétaires difficiles (réduction de la tarification CHRS, baisse annoncée des subventions). Toutefois, au regard des annonces faites par le gouvernement, et de l’engagement de certaines collectivités territoriales dans d’autres départements pour ce public, cet argument n’est plus acceptable.
A l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte pour le droit des femmes, nous dénonçons les conditions dans lesquelles les femmes et leurs enfants sont accueillis et accompagnés au sein de l’association SOS Femmes 49, ainsi que les conditions dans lesquelles nous, femmes et travailleuses sociales, nous exerçons nos missions.
Nous dénonçons :
L’exiguïté, l’insécurité et la vétusté de nos locaux et hébergements : ce qui rend impossible l’exercice de nos missions d’accueil confidentiel et sécurisé des femmes et enfants victimes de violences conjugales.
L’absence de considération des besoins d’accompagnement des enfants victimes de violences conjugales dans les conditions d’accueil actuelles
L’absence d’actualisation du projet associatif au regard des besoins croissants
Dans ce contexte, nous exigeons des solutions adaptées dans les plus brefs délais.
Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif serait le lieu idéal pour se réaliser, porter ses valeurs, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir, en dehors et au-delà de rapports hiérarchiques et marchands. Mais dans la réalité, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs.
La diversité des statuts qu’on y retrouve (bénévoles, volontaires, salariés, administrateurs, stagiaires...) brouille les frontières entre salariat et travail gratuit, faisant du monde associatif le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’État la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes et des moyens dont disposait auparavant le service public... et dont dispose aujourd’hui le secteur privé marchand.
Quelles sont les conséquences de ces nouvelles règles du jeu sur les conditions de travail dans le monde associatif ? Quelles concessions les associations ont-elles faites pour maintenir leurs activités ? Ont-elles encore les moyens de constituer une alternative au secteur marchand ? Quelles marges de manœuvre sont les nôtres aujourd’hui pour mêler « vocation professionnelle » et « salariat digne » ?
A partir de leur expérience dans le monde associatif, Pauline et Yohann racontent leur attachement et leurs désillusions sur un secteur pris dans de nombreuses contradictions, où « défendre des droits et des valeurs » rime avec « déroger aux droits des travailleurs. »
Samedi 18 mai 19h pile à l’Étincelle (56 bd du Doyenné - 49100 Angers)
La semaine sanglante, la création de la CGT révolutionnaire des début, la catastrophe de la mine de Courrière, la grande petite peur de 1906, le midi rouge, la journée des 8 heures, le front populaire... Des épisodes qui ont construits peu à peu les conquêtes sociales et qui ont tous été traversés par une idée qui, à l’époque, opposait Jean Jaurès et Emile Pouget : La grève générale.
A partir d’archives très peu connues, les historiens Miguel Chueca et Charles Jaquier (chargé de la collection Mémoires sociales aux Editions Agone) racontent l’histoire des luttes syndicales, à travers les idées et les actes qui ont marqué cet âge d’or et ont abouti aux conquêtes sociales qui fondent le monde du travail d’aujourd’hui.
Mardi 30 avril 2019 - 20h
dans une salle au sous-sol de la bourse du travail
Une petite bouffe à partager est prévue après la projection. Camarade, ramène un truc à boire et à manger !
Pour gagner la grève des cheminots a besoin de soutien
Affiche SUD-Rail appelant au soutien de la grève des cheminots avec le lien de la caisse de grève qui a été ouverte en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Emplois aidés Un plan social national et dans le département ?
Réunion publique
Mercredi 11 octobre
18 h 30 - Centre Jacques Tati
Salarié.e.s et bénévoles nous devons nous organiser pour réagir sur notre territoire
Conférence-présentation du livre Trop Classe ! par son auteure Véronique Decker. Co-organisation : Les Nuits Bleues, SUD Éducation 49, Classe Buissonière (blog rouge et noir du secteur éducatif d’Alternative Libertaire)
Enseigner dans le 9-3 De Zébulon à Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et Mélisa, N’Gwouhouno ou Yvette… du syndicat à la pédagogie de la « gaufre », des Roms à la maman sur le toit, Véronique Decker, enseignante et directrice d’école Freinet à Bobigny (Seine-Saint-Denis), éclaire par petites touches le quotidien d’une école de « banlieue ». Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élèves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat… social. Loin du déclinisme d’« intellectuels » pérorant sur l’école, des ségrégations institutionnelles ou du libéralisme et de sa fabrique de l’impuissance, c’est une autre école, en rires, en partages, en colères, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur… » De l’autre côté du périph. Trop classe !
L’auteure « Je m’appelle Véronique Decker. Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d’une école élémentaire à Bobigny : l’école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l’intérêt d’être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l’expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire. »
Voir Véronique Decker était l’invitée de l’émission Des mots de minuit du 7 avril 2016 (numéro 533) sur France Télévision : culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit