Au Courrier de l’Ouest, la réorganisation imposée par la direction ne passe pas auprès des journalistes.
ANGERS (MAINE-ET-LOIRE). Mardi 16 novembre, la direction du Courrier de l’Ouest a présenté au Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, son plan de réorganisation des rédactions. Deux annonces particulièrement brutales ont été fortement discutées par les journalistes du Courrier de l’Ouest, aussitôt la réunion avec la direction terminée.
Un, la direction souhaite fermer la rédaction locale d’Angers, située sur la place du Ralliement, en plein coeur de la cité angevine. Cette volonté n’est pas motivée par des raisons économiques, a avancé la direction, qui parle de mauvaises conditions de travail et d’hygiène.
La direction du Courrier de l’Ouest souhaite rapatrier la rédaction de locale d’Angers au siège du journal, situé boulevard Blanchoin, à la sortie de la ville d’Angers.
Le SNJ et l’ensemble des journalistes du titre ne sont pas contre le déménagement de la rédaction du Ralliement où, il est vrai, les conditions sont difficiles et le lieu rendu peu accessible pour les lecteurs. Mais ils condamnent le fait que la direction veuille quitter le centre-ville d’Angers et donc se couper du lectorat. Le SNJ rappelle que Le Courrier de l’Ouest est LE journal d’Angers.
Deux, en vue de l’arrivée d’un nouveau logiciel confiant la mise en page aux journalistes et non plus aux ouvriers du Livre, la direction veut supprimer la moitié du service des secrétaires de rédaction pour, dit-elle, « remettre les journalistes sur le terrain ». Ces « renforts » sur le terrain concernent trois secrétaires de rédaction (SR) en Deux-Sèvres et six en Maine-et-Loire.
Pour le SNJ, la direction veut casser le statut du SR. En effet, le SNJ avance que la direction du CO ment en parlant de « renforts », car il s’agira, en fait, de surcharger encore davantage les journalistes rédacteurs en leur demandant, en plus de leur travail habituel, de faire du travail de SR et de le mise en page, sans qu’ils en aient ni le statut, ni la rémunération. La suppression du SR entraînera forcément une dégradation de la qualité de l’information et donc du journal.
Dès mardi 16 novembre au soir, le principe d’une grève le lendemain entraînant la non-parution du Courrier de l’Ouest le jeudi avait été envisagée par bon nombre de journalistes, avant d’être écarté.
Réunis jeudi 18 novembre en assemblées générales extraordinaires à Parthenay (Deux-Sèvres) et à Angers (Maine-et-Loire), les journalistes du Courrier de l’Ouest ont mandaté le SNJ afin qu’il réaffirme à la direction leur opposition au plan de réorganisation. Le SNJ a tendu la main à la direction afin que s’ouvrent de réelles négociations sur le sujet.
Dans un communiqué envoyé jeudi 18 novembre à la direction du Courrier de l’Ouest, le SNJ dénonce cette réorganisation imposée qui prévoit le déménagement de la rédaction du Ralliement du centre-ville d’Angers vers le siège du journal, et la suppression de la moitié des effectifs de SR en Maine-et-Loire et en Deux-Sèvres ainsi que le transfert de la charge de travail sur les rédacteurs.
Dans ce même communiqué, le SNJ réaffirme que Le Courrier de l’Ouest doit rester visible en centre-ville d’Angers avec une rédaction accessible ; les rédacteurs doivent se concentrer sur ce qui est leur mission : collecter, puis écrire les informations ; les SR sont chargés de vérifier, valider, mettre en forme cette information.
Toujours dans ce communiqué, le SNJ demande l’ouverture de négociations autour de ces principes et fixe un ultimatum à la direction du Courrier de l’Ouest d’ici à jeudi soir prochain, 18 heures. Passé ce délai, les journalistes utiliseront les moyens qu’ils estiment nécessaires pour faire respecter les principes qu’ils défendent. Des principes récemment paraphés par un accord signé entre la direction de Ouest-France et ses journalistes.
Le Courrier de l’Ouest emploie 95 journalistes en Maine-et-Loire et en Deux-Sèvres. Avec une diffusion payée à 98 623 exemplaires en 2009, il appartient aux Journaux de Loire, composés du Maine Libre (Sarthe) et de Presse-Océan (Loire-Atlantique). Les Journaux de Loire font partie depuis 2006 du groupe SIPA Ouest-France, dirigé par François-Régis Hutin.
Mathieu Fuchs, le PDG des Journaux de Loire, est le gendre de M. Hutin. A l’heure où ce courriel vous a été envoyé, la direction du Courrier de l’Ouest n’avait toujours pas répondu à la main tendue par le SNJ.
Angers, vendredi 19 novembre 2010.
Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif serait le lieu idéal pour se réaliser, porter ses valeurs, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir, en dehors et au-delà de rapports hiérarchiques et marchands. Mais dans la réalité, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs.
La diversité des statuts qu’on y retrouve (bénévoles, volontaires, salariés, administrateurs, stagiaires...) brouille les frontières entre salariat et travail gratuit, faisant du monde associatif le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’État la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes et des moyens dont disposait auparavant le service public... et dont dispose aujourd’hui le secteur privé marchand.
Quelles sont les conséquences de ces nouvelles règles du jeu sur les conditions de travail dans le monde associatif ? Quelles concessions les associations ont-elles faites pour maintenir leurs activités ? Ont-elles encore les moyens de constituer une alternative au secteur marchand ? Quelles marges de manœuvre sont les nôtres aujourd’hui pour mêler « vocation professionnelle » et « salariat digne » ?
A partir de leur expérience dans le monde associatif, Pauline et Yohann racontent leur attachement et leurs désillusions sur un secteur pris dans de nombreuses contradictions, où « défendre des droits et des valeurs » rime avec « déroger aux droits des travailleurs. »
Samedi 18 mai 19h pile à l’Étincelle (56 bd du Doyenné - 49100 Angers)
La semaine sanglante, la création de la CGT révolutionnaire des début, la catastrophe de la mine de Courrière, la grande petite peur de 1906, le midi rouge, la journée des 8 heures, le front populaire... Des épisodes qui ont construits peu à peu les conquêtes sociales et qui ont tous été traversés par une idée qui, à l’époque, opposait Jean Jaurès et Emile Pouget : La grève générale.
A partir d’archives très peu connues, les historiens Miguel Chueca et Charles Jaquier (chargé de la collection Mémoires sociales aux Editions Agone) racontent l’histoire des luttes syndicales, à travers les idées et les actes qui ont marqué cet âge d’or et ont abouti aux conquêtes sociales qui fondent le monde du travail d’aujourd’hui.
Mardi 30 avril 2019 - 20h
dans une salle au sous-sol de la bourse du travail
Une petite bouffe à partager est prévue après la projection. Camarade, ramène un truc à boire et à manger !
Pour gagner la grève des cheminots a besoin de soutien
Affiche SUD-Rail appelant au soutien de la grève des cheminots avec le lien de la caisse de grève qui a été ouverte en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Emplois aidés Un plan social national et dans le département ?
Réunion publique
Mercredi 11 octobre
18 h 30 - Centre Jacques Tati
Salarié.e.s et bénévoles nous devons nous organiser pour réagir sur notre territoire
Conférence-présentation du livre Trop Classe ! par son auteure Véronique Decker. Co-organisation : Les Nuits Bleues, SUD Éducation 49, Classe Buissonière (blog rouge et noir du secteur éducatif d’Alternative Libertaire)
Enseigner dans le 9-3 De Zébulon à Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et Mélisa, N’Gwouhouno ou Yvette… du syndicat à la pédagogie de la « gaufre », des Roms à la maman sur le toit, Véronique Decker, enseignante et directrice d’école Freinet à Bobigny (Seine-Saint-Denis), éclaire par petites touches le quotidien d’une école de « banlieue ». Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élèves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat… social. Loin du déclinisme d’« intellectuels » pérorant sur l’école, des ségrégations institutionnelles ou du libéralisme et de sa fabrique de l’impuissance, c’est une autre école, en rires, en partages, en colères, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur… » De l’autre côté du périph. Trop classe !
L’auteure « Je m’appelle Véronique Decker. Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d’une école élémentaire à Bobigny : l’école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l’intérêt d’être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l’expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire. »
Voir Véronique Decker était l’invitée de l’émission Des mots de minuit du 7 avril 2016 (numéro 533) sur France Télévision : culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit