2 mars 2017
Le mot du jeudi en PDF , C’EST ICI !
Journée internationale de luttes pour les droits des femmes
mercredi 8 mars, debout, debout
Dans l’éducation nationale, les raisons de faire grève ne manquent pas.
Domination patriarcale / Les hommes sont surreprésentés dans les filières et postes « prestigieux ». Les femmes composent l’essentiel des personnels précaires et de catégorie C. Les jurys de concours, corps d’inspection, largement masculins, perpétuent les mécanismes de cooptation masculine.
Inégalités salariales / Elles concernent toutes les catégories de personnel. Chez les enseignant-e-s, l’écart est de 13% (soit 4000 euros par an) et est dû aux disparités d’avancement mises en œuvre par une hiérarchie largement masculine et à la non-prise en compte des congés pour maternité.
Éducation à l’égalité en friche / Le gouvernement a abandonné les ABCD de l’égalité sans alternative pour former les personnels et offrir des pistes pédagogiques. Les programmes laissent peu de place aux femmes, aux études de genre. Les filles subissent les stéréotypes de genre dans leur orientation.
Abandon de la prévention / Les heures d’éducation à la sexualité ne sont pas toutes effectuées. Les campagnes de prévention des LGBTIphobies sont diffusées en catimini par le ministère et trop tardivement dans l’année scolaire.
Répartition sexuée du travail des agent-e-s / Aux hommes les postes de techniciens, de chefs cuisine, aux femmes les tâches « polyvalentes » (ménage, service repas). Les agents-chefs nommés par la direction sont souvent des hommes. La double hiérarchie multiplie les pressions et rend plus difficile la lutte contre le harcèlement sexuel.
Modernité
Je te fiche, tu me fiches, on s’enfiche ?
Soucieux de convivialité et d’efficacité le MEN a décidé de mettre fin à base élèves 1er degré et de la « refondre » pour devenir Onde. Jusque là, base élèves n’était qu’un simple outil de fichage centralisé de tous les élèves et bien grâce à onde, ce fichage des élèves va pouvoir être utile à la gestion quotidienne des élèves et au pilotage du premier degré. Il s’agit de créer un nouvel espace numérique de travail sans, encore une fois, prendre l’avis du CHSCT ministériel ce qui nécessiterait une étude d’impact. D’ailleurs les pilotes vont se retrouver en comité dont les conclusions permettront de poursuivre les travaux engagés pour l’application Onde et d’ouvrir des nouveaux services visant à faciliter la direction d’école. Comme par exemple, des échanges de données simplifiés avec les parents, les mairies et les autres applications du ministère. Et pendant ce temps, le comité des droits de l’enfant de l’ONU chargé du suivi de l’application de la Convention des Droits de l’Enfant recommande toujours à la France de ne saisir dans les bases de données que des renseignements personnels anonymes et de légiférer sur l’utilisation des données collectées en vue de prévenir une utilisation abusive des informations.
Appel des mouvements sociaux
Nos droits contre leurs privilèges
Nous, mouvements sociaux, dans notre diversité associative, syndicale et citoyenne comptons bien faire entendre nos voix et nos propositions dans les prochains mois. Dans la période électorale qui s’ouvre, nous ne mettrons ni nos actions ni nos revendications de côté. Même si nous savons que tou.te.s les candidat.es ne défendent pas les mêmes positions, cette campagne présidentielle risque d’être propice aux vents mauvais, aux propositions démagogiques et réactionnaires et aux petites phrases. Aussi nous sommes déterminé.es à dépolluer le débat public pour que les préoccupations de la majorité supplantent les intérêts de quelques-un.e.s.
Les inégalités augmentent, le chômage, la précarité et la pauvreté touchent de plus en plus de personnes, en particulier les femmes et les jeunes. L’explosion de la richesse de quelques-un.e.s se fait au détriment de toutes et tous. Islamophobie, antisémitisme, négrophobie, rromophobie… les diverses formes du racisme gangrènent notre société ; les droits des femmes sont attaqués ; les droits des salarié.es, la protection sociale, les services publics déjà affaiblis, sont menacés dans leurs fondements ; le vivre ensemble se délite ; l’état d’urgence devient un état permanent ; et les enjeux écologiques sont remisés au second plan. Au contraire, notre société a besoin de plus de justice et d’égalité, d’une profonde transition écologique avec une réelle égalité des droits pour toutes et tous.
La justice fiscale et la fin de l’impunité d’une minorité permettraient de favoriser des services publics de qualité accessibles sur tout le territoire, des investissements pour nos quartiers et les zones rurales délaissées, un logement digne pour chacun.e, la création de centaines de milliers d’emplois de qualité liés notamment à la transition écologique, la garantie d’une protection sociale de haut niveau.
Dès maintenant, nous construisons un espace commun pour permettre le débat citoyen et l’appropriation par toutes et tous des vrais enjeux auxquels la majorité de la population est confrontée. Nous voulons expertiser et déconstruire, dans les prochains mois, les contre-vérités qui polluent déjà le débat politique.
Le mouvement contre la loi travail, des mobilisations syndicales à "Nuit debout", ont démontré que les résistances persistent dans ce pays, malgré la répression et les violences policières. Les luttes et les grèves n’ont pas disparu. De multiples initiatives d’accueil et de solidarité auprès des réfugié.es existent dans notre pays, à l’encontre des discours de haine et de rejet développés par certain.es. Les énergies sont disponibles dans notre société pour porter l’espoir de progrès sociaux et d’une société juste et égalitaire. Pour faire vivre ces résistances et nos alternatives, notre espace favorisera les convergences et l’action, dans le respect des modes et des choix d’intervention de chacune de nos organisations.
http://nosdroits.org/
Faire vivre une démocratie réelle
AG journée de SUD éducation 49 le mardi 21 mars à 9h
Dans le cadre de l’exercice des droits syndicaux, venez participer à l’Assemblée Générale de journée de SUD éducation 49 sur le temps de travail, le mardi 21 mars 2017, à la Bourse du Travail d’Angers (Place Imbach) à partir de 9h.
C’est parce que nous croyons à un mouvement syndical démocratique et autogestionnaire que nos Assemblée Générales sont le cœur de nos prises de décision, véritable exercice démocratique au quotidien.
Pour recevoir l’ordre du jour et les documents pour demander votre autorisation d’absence, contactez-nous. contact@sudeducation49.org
5 bonnes raisons d’adhérer à SUD Éducation : http://www.sudeducation.org/Face-aux-attaques-renforcons-le.html
le bulletin d’adhésion : ICI !
Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif serait le lieu idéal pour se réaliser, porter ses valeurs, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir, en dehors et au-delà de rapports hiérarchiques et marchands. Mais dans la réalité, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs.
La diversité des statuts qu’on y retrouve (bénévoles, volontaires, salariés, administrateurs, stagiaires...) brouille les frontières entre salariat et travail gratuit, faisant du monde associatif le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’État la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes et des moyens dont disposait auparavant le service public... et dont dispose aujourd’hui le secteur privé marchand.
Quelles sont les conséquences de ces nouvelles règles du jeu sur les conditions de travail dans le monde associatif ? Quelles concessions les associations ont-elles faites pour maintenir leurs activités ? Ont-elles encore les moyens de constituer une alternative au secteur marchand ? Quelles marges de manœuvre sont les nôtres aujourd’hui pour mêler « vocation professionnelle » et « salariat digne » ?
A partir de leur expérience dans le monde associatif, Pauline et Yohann racontent leur attachement et leurs désillusions sur un secteur pris dans de nombreuses contradictions, où « défendre des droits et des valeurs » rime avec « déroger aux droits des travailleurs. »
Samedi 18 mai 19h pile à l’Étincelle (56 bd du Doyenné - 49100 Angers)
La semaine sanglante, la création de la CGT révolutionnaire des début, la catastrophe de la mine de Courrière, la grande petite peur de 1906, le midi rouge, la journée des 8 heures, le front populaire... Des épisodes qui ont construits peu à peu les conquêtes sociales et qui ont tous été traversés par une idée qui, à l’époque, opposait Jean Jaurès et Emile Pouget : La grève générale.
A partir d’archives très peu connues, les historiens Miguel Chueca et Charles Jaquier (chargé de la collection Mémoires sociales aux Editions Agone) racontent l’histoire des luttes syndicales, à travers les idées et les actes qui ont marqué cet âge d’or et ont abouti aux conquêtes sociales qui fondent le monde du travail d’aujourd’hui.
Mardi 30 avril 2019 - 20h
dans une salle au sous-sol de la bourse du travail
Une petite bouffe à partager est prévue après la projection. Camarade, ramène un truc à boire et à manger !
Pour gagner la grève des cheminots a besoin de soutien
Affiche SUD-Rail appelant au soutien de la grève des cheminots avec le lien de la caisse de grève qui a été ouverte en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Emplois aidés Un plan social national et dans le département ?
Réunion publique
Mercredi 11 octobre
18 h 30 - Centre Jacques Tati
Salarié.e.s et bénévoles nous devons nous organiser pour réagir sur notre territoire
Conférence-présentation du livre Trop Classe ! par son auteure Véronique Decker. Co-organisation : Les Nuits Bleues, SUD Éducation 49, Classe Buissonière (blog rouge et noir du secteur éducatif d’Alternative Libertaire)
Enseigner dans le 9-3 De Zébulon à Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et Mélisa, N’Gwouhouno ou Yvette… du syndicat à la pédagogie de la « gaufre », des Roms à la maman sur le toit, Véronique Decker, enseignante et directrice d’école Freinet à Bobigny (Seine-Saint-Denis), éclaire par petites touches le quotidien d’une école de « banlieue ». Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élèves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat… social. Loin du déclinisme d’« intellectuels » pérorant sur l’école, des ségrégations institutionnelles ou du libéralisme et de sa fabrique de l’impuissance, c’est une autre école, en rires, en partages, en colères, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur… » De l’autre côté du périph. Trop classe !
L’auteure « Je m’appelle Véronique Decker. Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d’une école élémentaire à Bobigny : l’école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l’intérêt d’être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l’expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire. »
Voir Véronique Decker était l’invitée de l’émission Des mots de minuit du 7 avril 2016 (numéro 533) sur France Télévision : culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit