Répression syndicale, criminalisation du mouvement social, limites du droit de grève, réquisition de grévistes et aujourd’hui utilisation de forces « de l’ordre » pour casser une grève : notre démocratie est en danger.
La répression syndicale est un élément omniprésent dans les relations de travail en France, où faire taire les syndicalistes et les salariés qui troublent le climat serein nécessaire à l’exploitation, est une conception particulière des relations sociales. La répression se banalise, devient une pratique courante. Selon les statistiques des inspecteurs du travail, de plus en plus d’élus et mandatés sont licenciés chaque année. Des milliers de militants supportent petits harcèlements quotidiens, retard de carrière, licenciement, procès…
Tout le mouvement social subit la répression, voire la criminalisation. Ainsi plus de 2 ans après la lutte des Continental contre les 1 113 licenciements annoncés par un groupe multimilliardaire, se tiendra mercredi 4 janvier 2012 à 13h30 à la Cour d’appel d’Amiens le procès pour juger Xavier Mathieu, pourtant relaxé par le tribunal de Compiègne, pour avoir refusé le prélèvement ADN suite à la simple amende à laquelle il avait été condamné, comme cinq autres travailleurs de Continental, pour leur participation à la manifestation contre la fermeture de l’usine de Clairoix, à la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009. Nos syndicats SUD Energie et SUD PTT défendent actuellement des militants ayant eu le tort de faire grève.
Les limites au droit de grève ne cessent de s’étendre. Les salariés des transports terrestres ne peuvent faire grève qu’après une procédure de 2 semaines (non utilisée pour négocier réellement) et en annonçant 48h à l’avance leur intention de faire grève, ce qui permet toutes les pressions de la hiérarchie.
La réquisition des grévistes : le gouvernement a tenté de casser les grèves des raffineries de Grand-puits et Gargenvile contre la contre-réforme des retraites en 2010. Le 17 novembre 2011, l’OIT a condamné cette atteinte à la démocratie : les préfets ne pourront plus réquisitionner des grévistes qui ne mettent pas en danger la vie, la santé ou la sécurité des personnes.
Et maintenant le gouvernement envoie des forces « de l’ordre » jouer le briseurs de grève en remplaçant les grévistes sur leur poste de travail. Après des semaines de refus de négocier, le gouvernement tente de casser la grève des agents de sûreté (Securitas, Brink’s, Alyzia Sûreté, Vigimark, Samsic, ICTS...) qui contrôlent les passagers avant embarquement.
Le gouvernement veut passer en force sa politique de régression sociale, d’austérité au profit d’une petite minorité de personnes de plus en plus riche. Il refuse le dialogue social et utilise la répression comme une pression permanente pour pousser le syndicalisme à s’inscrire dans ces relations, en excluant les syndicalistes rebelles, en réprimant un syndicalisme combatif.
Le droit de grève et la démocratie ne sont pas négociables, ils doivent être défendus. Solidaires, avec d’autres forces, s’y emploie avec toute son énergie.
Contact presse : Patrice Perret, secrétaire national, 06 25 94 78 00
Note : Solidaires a contribué à la rédaction de « Répression et discrimination syndicales » aux Editions Syllepse.
Communiqué 22 décembre 2011
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22 décembre 2011
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Sur le site de Solidaires , les fiches et les documents qui essayent de faire le point sur les droits des salarié-es
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coronavirus au travail : les réponses aux questions
Votons et faisons voter Solidaires !
Les élections fonction publique ont débuté ce 29 novembre pour tou-te-s les agent-e-s de la fonction publique votant par voie électronique.
Cette période de vote s’étendra jusqu’au jeudi 6 décembre.
Pour ceux et celles qui votent à l’urne ou par correspondance, la date officielle est le 6 décembre.
Ces élections générales qui se déroulent tous les 4 ans couvrent l’ensemble des secteurs de la fonction publique.
Les premiers retours laissent déjà entrevoir de grandes difficultés notamment au Ministère de l’Education (mais pas que) où le scrutin a été suspendu pour plusieurs heures dès la première journée.
Les inquiétudes relayées par Solidaires concernant la mise en place du vote électronique, qui a été confiée à des sociétés privées s’avèrent malheureusement justes dès le premier jour d’élections : impossibilité de voter pour cause de serveur inaccessible par exemple, dysfonctionnements en séries ne permettant pas de s’assurer d’avoir voté pour la liste souhaitée...
Les dysfonctionnements nombreux des modalités de vote électronique montrent que le processus n’a pas été pris en charge par les ministères, administrations et autres établissements avec le sérieux, la rigueur et les moyens qui doivent entourer des élections.
L’enjeu de la participation dans ces élections est un véritable enjeu de démocratie.
Il est indispensable que tout soit mis en oeuvre sans délai afin que les élections puissent se dérouler dans tous les secteurs dans les meilleures conditions afin que les agent-e-s puissent exercer leur droit sans être découragés.
Il est également indispensable que soit anticipées les difficultés qui pourraient intervenir sur l’Île de La Réunion, compte tenu des mouvements sociaux en cours.
Nous, les 25 habitants de la maison des Trois paroisses où nous avons élu domicile, sommes convoqués au tribunal d’instance de Coubertin à Angers (49) à 14 heure ce jeudi 21 avril 2016.
Le Conseil départemental de Maine et Loire, censé aider les familles en difficulté et protéger l’enfance en danger, exige notre expulsion de la maison avec un recours à la Force publique si nécessaire.
La suite ici
A l’occasion de la réunion du Réseau européen des syndicats alternatifs et de base qui s’est tenue à Toulouse, Loïc de Solidaires 31 a réalisé cet interview de notre camarade de TIE-Allemagne (Transnationals Information Exchange), qui revient sur le contexte social (chômage, précarité...), les luttes syndicales, le racisme... Cet interview date de mi-novembre mais son contenu demeure d’actualité et représente un tour d’horizon intéressant.
Fonction publique : votez Solidaires le 4 décembre par Solidairesnational