Le gouvernement vient de rétablir le droit de partir à 60 ans, mais seulement pour une partie des salarié-es ayant commencé à travailler avant 20ans et qui répondent à des conditions de durée de cotisation.
L’Union syndicale Solidaires apprécie le geste symbolique du nouveau gouvernement qui rompt avec la politique de régression sociale visant à reculer toujours plus l’âge du départ en retraite. Cette mesure éclaire un avenir, sombre des nouvelles menaces de l’OCDE qui prétend que l’augmentation de l’espérance de vie rendrait inévitable le recul de l’âge de départ en retraite. Rien ne justifie ces reculs : l’espérance de vie, qui augmente depuis 1740 et a triplé en 250 ans, ne représente pas un élément nouveau ; la multiplication par 30 de la productivité en 250 ans, grâce aux découvertes et aux innovations technologiques, a toujours permis de travailler de moins en moins dans sa vie, d’instaurer les études, les congés payés, la réduction du
temps de travail… et la retraite de plus en plus tôt. C’est ce qu’on appelle le progrès social.
Mais le décret ne remet pas en cause la contre réforme de 2010 imposant le recul de 2 ans de l’âge de départ. La loi de 2010 prévoyait déjà des départs à 60 ans pour les salarié-es ayant commencé à travailler avant 18 ans et ayant cotisé plus que la durée requise. Le décret étend ces exceptions à ceux ayant commencé avant 20ans et en n’imposant « que » la durée de cotisation requise, sans revenir sur son allongement décidé par le gouvernement Sarkozy.
L’Union syndicale Solidaires conteste le pilotage de la politique par la logique financière. La promesse du programme du Président Hollande, d’élargissement des conditions de départ à 60 ans reposait sur un coût, payé par une augmentation de 0,5 point de la cotisation sociale sur la mandature. Cet objectif budgétaire a limité à 2 le nombre de trimestres supplémentaires validés au titre de la maternité et du chômage. La logique financière nie les souhaits d’une partie des personnes ayant commencé à travailler très tôt, elle ne respecte pas les valeurs de notre système de retraite, qui repose sur la solidarité, en validant des périodes non cotisées afin de compenser les inégalités de la vie.
L’Union syndicale Solidaires demande une négociation pour abroger toutes les contre-réformes imposées depuis celle de 1993, notamment le retour à la durée de cotisation de 37,5 ans qui représente la durée réelle constatée aujourd’hui et prévue dans l’avenir.
Dans l’immédiat, nous demandons la suppression de la double peine de la décote car les plus précaires et les femmes sont déjà pénalisées par une pension calculée en proportion de 41 années de cotisation et le gel de la mesure qui allonge automatiquement la durée de cotisation.
Communiqué Solidaires du 13 juin 2012
Pour télécharger le communiqué :
Sur le site de Solidaires , les fiches et les documents qui essayent de faire le point sur les droits des salarié-es
VOIR EN LIGNE :
coronavirus au travail : les réponses aux questions
Votons et faisons voter Solidaires !
Les élections fonction publique ont débuté ce 29 novembre pour tou-te-s les agent-e-s de la fonction publique votant par voie électronique.
Cette période de vote s’étendra jusqu’au jeudi 6 décembre.
Pour ceux et celles qui votent à l’urne ou par correspondance, la date officielle est le 6 décembre.
Ces élections générales qui se déroulent tous les 4 ans couvrent l’ensemble des secteurs de la fonction publique.
Les premiers retours laissent déjà entrevoir de grandes difficultés notamment au Ministère de l’Education (mais pas que) où le scrutin a été suspendu pour plusieurs heures dès la première journée.
Les inquiétudes relayées par Solidaires concernant la mise en place du vote électronique, qui a été confiée à des sociétés privées s’avèrent malheureusement justes dès le premier jour d’élections : impossibilité de voter pour cause de serveur inaccessible par exemple, dysfonctionnements en séries ne permettant pas de s’assurer d’avoir voté pour la liste souhaitée...
Les dysfonctionnements nombreux des modalités de vote électronique montrent que le processus n’a pas été pris en charge par les ministères, administrations et autres établissements avec le sérieux, la rigueur et les moyens qui doivent entourer des élections.
L’enjeu de la participation dans ces élections est un véritable enjeu de démocratie.
Il est indispensable que tout soit mis en oeuvre sans délai afin que les élections puissent se dérouler dans tous les secteurs dans les meilleures conditions afin que les agent-e-s puissent exercer leur droit sans être découragés.
Il est également indispensable que soit anticipées les difficultés qui pourraient intervenir sur l’Île de La Réunion, compte tenu des mouvements sociaux en cours.
Nous, les 25 habitants de la maison des Trois paroisses où nous avons élu domicile, sommes convoqués au tribunal d’instance de Coubertin à Angers (49) à 14 heure ce jeudi 21 avril 2016.
Le Conseil départemental de Maine et Loire, censé aider les familles en difficulté et protéger l’enfance en danger, exige notre expulsion de la maison avec un recours à la Force publique si nécessaire.
La suite ici
A l’occasion de la réunion du Réseau européen des syndicats alternatifs et de base qui s’est tenue à Toulouse, Loïc de Solidaires 31 a réalisé cet interview de notre camarade de TIE-Allemagne (Transnationals Information Exchange), qui revient sur le contexte social (chômage, précarité...), les luttes syndicales, le racisme... Cet interview date de mi-novembre mais son contenu demeure d’actualité et représente un tour d’horizon intéressant.
Fonction publique : votez Solidaires le 4 décembre par Solidairesnational